◊ Kel'Zeiros
Feuille de personnage
Groupe: Férelden
Âge: 28
Genre: Masculin
Race: Elfe
Classe: Mage
Spécialisation: Création - Héroisme
Statut Social: Plèbe
Organisation: Jenny la Rousse
Titre et Rang: Belle Gueule - Chef de Bande
Messages : 13
Pièces d'Or : 317
Date d'inscription : 17/09/2024
[9:23] Chasse en Terre Sauvage [Feat Tullia E. Von Raijer]
Arriver à la troisième année, je commençais sincèrement à en avoir ras le cul. Pas que le chef soit incompétent… Bien qu’un peu. Quel enfer de devoir suivre des ordres que je comprends pas, qui me passent au-dessus de la tête. Je dois ronger mon frein, faire en sorte que tout se passe correctement, pour éviter de m’attirer des problèmes. J’arrive à bien me faire voir au sein de l’organisation, faisant en sorte de grapiller de la renommée au fur et à mesure des missions, des travaux que l’on me donne. Loin de mes compagnons, je me sens régulièrement seul. Et ce n’est pas la prochaine tache qu’on m’a assigné qui va changer quelque chose.
Les Marches Solitaire. La région porte extrêmement bien son nom. Perdu, en plein milieu de Férelden. En ne comptant que ses deux villes principales, Golefalois et Ostegar, il n’y a rien d’autre qui prouverait une civilisation quelconque. Parfois un village mais ils sont si reculés qu’on peut se demander comment ils ont réussi à tenir en place. Entre la faune pas amical, les bandits qui font régulièrement des raids… Il est compréhensible que la majeur parti de la population se soit réfugier vers le nord, a proximité de Golefalois. C’est d’ailleurs ici que j’ai pris ma mission. Pour je ne sais quelle raison, mon chef avait tenu a m’accompagner pour me montrer la ville, m’expliquant aussi ce que je devais faire. Dans une taverne, autour d’un verre, il me passa un paquet.
- Mon p’tit Kel’, ce que je vais te demander n’est pas très difficile. Tu prends ce paquet et tu l’amènes à Ostagar. Evite de le perdre ou de le casser. C’est tout.
Il enquilla sans plus de précision et, avant que je n’aie eu le temps de poser la moindre question, il se leva et décampa. Laissant aussi l’addition à mon compte. C’était toujours comme ça… Des instructions vague, sans que je comprenne pourquoi je devais le faire. Mais je le faisais. Ce sont, malheureusement, les ordres après tout. Finissant ma pinte, réglant les consommations, je me chauffai à bouger directement. Je voulais expédier ça le plus rapidement possible, afin de profiter un peu en arrivant. Bien que je n’eusse pas de temps imparti pour mener à bien la mission, j’aimais les faire le plus rapidement possible. Pour me la couler douce une fois terminer. Je me rendis aux écuries mais aucune monture n’était disponible. Pareil pour les calèches ou autre carrosse. Aucun ne serait en ville avant un petit moment.
La route principal, contournant toute la partie nord, serait bien trop longue. Du coup, je prenais un petit paquetage, quelques rations et me dirigeait en ligne droite, en plein dans les terres. Ce serait plus dangereux. Bien qu’avec un peu de chance, je ne devrais pas rencontrer trop de problèmes. Si les deux premiers jours furent plus calmes, le troisième fut rythmé par des éclats de voix, ainsi que des bruits de fracas d’armes. Il y avait un combat non loin, j’en mettrais ma main à couper. Montant sur un rocher, afin d’avoir une meilleure vision, je vis un joli spectacle en contrebas. Une troupe de quelques… Bandits ? Au vu de leur dégaine. Bref. Une troupe de cinq bandits tentait de tuer une jeune femme. Enfin tuer… Je vis certains sourire un peu trop grivois pour que ce ne soit uniquement que par pur brutalité qu’ils faisaient cela. Il y avait déjà d’autres corps au sol, témoignant de la robustesse et de la défense que montrait la femme.
Soupirant, je me demandais si je devais passer mon chemin. En soit, je n’avais rien à voir avec cela et ils ne m’avaient pas encore repéré. Néanmoins, une autre pensée me traversa. Il serait intéressant d’avoir un compagnon de route. Même si c’est peu de temps, cela pourrait briser la monotonie du voyage. Si, par habitude, je me serais ligué avec les bandits, il est peu probable qu’il me remercie ou me récompense. Alors qu’elle… Elle ne transpirait pas la richesse mais j’accepterais un paiement qui troublera ma solitude. Posant donc le paquet dans un coin, un peu caché mais en sécurité, je fis le tour pour prendre la bande à revers. Le temps que je fasse cela, un autre s’écroula, laissant le nombre à quatre. Une fois prêt, je surgis de ma cachette et leur fonça dessus en riant à gorge déployé. Effet de surprise oblige, le premier sur ma route se mangea un violent coup d’épaule, le déséquilibrant droit sur la lame de la femme à la chevelure blanche. Comme la mienne ! Mon marteau fit un arc de cercle et alla écraser la main d’un autre, qui tentait vainement de la parer. Elle s’enfonça dans son flanc, le faisant s’effondrer au sol.
- Franchement… Z’avez pas honte de vous mettre à plusieurs contre elle ? Amenez-vous, qu’j’vous montre c’que sait la vraie douleur !
Menton relevé, regard et sourire arrogant, une provocation dans toute sa splendeur. Une confiance indéfectible de ma part. Ils reculèrent, moins convaincu par le nouveau combat qui allait se dérouler. Les rescapés ramassèrent leurs camarades comme ils pouvaient avant de décamper. Je m’esclaffais dans leur dos, les pointant du doigt et les traitant de tous les noms de lache que je pouvais connaitre dans mon registre. Une fois sur d’être en sécurité, je me tournais vers ma partenaire de fortune. Une paire d’yeux clairs m’observaient, intrigués par la masse aux oreilles pointues qui lui faisaient. Je peux comprendre que ce n’est pas tous les jours que l’on croise un membre de ma race de cet acabit. Je suis pas le seul, mais c’est rare. Je levais la main, en guise de salutation.
- Salut, j’suis Kel’Zeiros. J’sais pas où tu vas, mais si tu te diriges vers Ostagar, ça s’rait avec plaisir d’faire un bout d’chemin en ta compagnie… La région, en plus de pas être sûr, est plutôt déprimante quand on est seul. Prends l’temps d’réfléchir, ou de souffler, j’reviens tout d’suite.
Un petit aller-retour rapide pour récupérer le paquet. Toujours à sa place, heureusement. De plus, j’en profitais pour fouiller les quelques corps restant au sol. A moins qu’elle ne l’ait fait avant moi, quelques piécettes vinrent s’ajouter à ma bourse. Il est toujours bon de se faire récompenser à sa manière. Et puis, les corps n’en ont plus vraiment l’utilité n’est-ce pas ? Alors que moi… J’pourrais me payer un bon gueuleton grâce à eux. D’ailleurs, en les observant de plus prêt, ils n’ont pas l’air d’être des bandits de bas étages. Pour avoir été un coupe jarret, je reconnais que leur matos, arme et armures, sont bien plus clinquantes que ce que j’aurais pu prévoir dans une région aussi pauvre en trafic. Enfin, c’est pas vraiment mon problème. Me tournant de nouveau vers la belle aux yeux bleutés, j’affichais un large sourire joyeux.
- Alors ? Partante ?
Les Marches Solitaire. La région porte extrêmement bien son nom. Perdu, en plein milieu de Férelden. En ne comptant que ses deux villes principales, Golefalois et Ostegar, il n’y a rien d’autre qui prouverait une civilisation quelconque. Parfois un village mais ils sont si reculés qu’on peut se demander comment ils ont réussi à tenir en place. Entre la faune pas amical, les bandits qui font régulièrement des raids… Il est compréhensible que la majeur parti de la population se soit réfugier vers le nord, a proximité de Golefalois. C’est d’ailleurs ici que j’ai pris ma mission. Pour je ne sais quelle raison, mon chef avait tenu a m’accompagner pour me montrer la ville, m’expliquant aussi ce que je devais faire. Dans une taverne, autour d’un verre, il me passa un paquet.
- Mon p’tit Kel’, ce que je vais te demander n’est pas très difficile. Tu prends ce paquet et tu l’amènes à Ostagar. Evite de le perdre ou de le casser. C’est tout.
Il enquilla sans plus de précision et, avant que je n’aie eu le temps de poser la moindre question, il se leva et décampa. Laissant aussi l’addition à mon compte. C’était toujours comme ça… Des instructions vague, sans que je comprenne pourquoi je devais le faire. Mais je le faisais. Ce sont, malheureusement, les ordres après tout. Finissant ma pinte, réglant les consommations, je me chauffai à bouger directement. Je voulais expédier ça le plus rapidement possible, afin de profiter un peu en arrivant. Bien que je n’eusse pas de temps imparti pour mener à bien la mission, j’aimais les faire le plus rapidement possible. Pour me la couler douce une fois terminer. Je me rendis aux écuries mais aucune monture n’était disponible. Pareil pour les calèches ou autre carrosse. Aucun ne serait en ville avant un petit moment.
La route principal, contournant toute la partie nord, serait bien trop longue. Du coup, je prenais un petit paquetage, quelques rations et me dirigeait en ligne droite, en plein dans les terres. Ce serait plus dangereux. Bien qu’avec un peu de chance, je ne devrais pas rencontrer trop de problèmes. Si les deux premiers jours furent plus calmes, le troisième fut rythmé par des éclats de voix, ainsi que des bruits de fracas d’armes. Il y avait un combat non loin, j’en mettrais ma main à couper. Montant sur un rocher, afin d’avoir une meilleure vision, je vis un joli spectacle en contrebas. Une troupe de quelques… Bandits ? Au vu de leur dégaine. Bref. Une troupe de cinq bandits tentait de tuer une jeune femme. Enfin tuer… Je vis certains sourire un peu trop grivois pour que ce ne soit uniquement que par pur brutalité qu’ils faisaient cela. Il y avait déjà d’autres corps au sol, témoignant de la robustesse et de la défense que montrait la femme.
Soupirant, je me demandais si je devais passer mon chemin. En soit, je n’avais rien à voir avec cela et ils ne m’avaient pas encore repéré. Néanmoins, une autre pensée me traversa. Il serait intéressant d’avoir un compagnon de route. Même si c’est peu de temps, cela pourrait briser la monotonie du voyage. Si, par habitude, je me serais ligué avec les bandits, il est peu probable qu’il me remercie ou me récompense. Alors qu’elle… Elle ne transpirait pas la richesse mais j’accepterais un paiement qui troublera ma solitude. Posant donc le paquet dans un coin, un peu caché mais en sécurité, je fis le tour pour prendre la bande à revers. Le temps que je fasse cela, un autre s’écroula, laissant le nombre à quatre. Une fois prêt, je surgis de ma cachette et leur fonça dessus en riant à gorge déployé. Effet de surprise oblige, le premier sur ma route se mangea un violent coup d’épaule, le déséquilibrant droit sur la lame de la femme à la chevelure blanche. Comme la mienne ! Mon marteau fit un arc de cercle et alla écraser la main d’un autre, qui tentait vainement de la parer. Elle s’enfonça dans son flanc, le faisant s’effondrer au sol.
- Franchement… Z’avez pas honte de vous mettre à plusieurs contre elle ? Amenez-vous, qu’j’vous montre c’que sait la vraie douleur !
Menton relevé, regard et sourire arrogant, une provocation dans toute sa splendeur. Une confiance indéfectible de ma part. Ils reculèrent, moins convaincu par le nouveau combat qui allait se dérouler. Les rescapés ramassèrent leurs camarades comme ils pouvaient avant de décamper. Je m’esclaffais dans leur dos, les pointant du doigt et les traitant de tous les noms de lache que je pouvais connaitre dans mon registre. Une fois sur d’être en sécurité, je me tournais vers ma partenaire de fortune. Une paire d’yeux clairs m’observaient, intrigués par la masse aux oreilles pointues qui lui faisaient. Je peux comprendre que ce n’est pas tous les jours que l’on croise un membre de ma race de cet acabit. Je suis pas le seul, mais c’est rare. Je levais la main, en guise de salutation.
- Salut, j’suis Kel’Zeiros. J’sais pas où tu vas, mais si tu te diriges vers Ostagar, ça s’rait avec plaisir d’faire un bout d’chemin en ta compagnie… La région, en plus de pas être sûr, est plutôt déprimante quand on est seul. Prends l’temps d’réfléchir, ou de souffler, j’reviens tout d’suite.
Un petit aller-retour rapide pour récupérer le paquet. Toujours à sa place, heureusement. De plus, j’en profitais pour fouiller les quelques corps restant au sol. A moins qu’elle ne l’ait fait avant moi, quelques piécettes vinrent s’ajouter à ma bourse. Il est toujours bon de se faire récompenser à sa manière. Et puis, les corps n’en ont plus vraiment l’utilité n’est-ce pas ? Alors que moi… J’pourrais me payer un bon gueuleton grâce à eux. D’ailleurs, en les observant de plus prêt, ils n’ont pas l’air d’être des bandits de bas étages. Pour avoir été un coupe jarret, je reconnais que leur matos, arme et armures, sont bien plus clinquantes que ce que j’aurais pu prévoir dans une région aussi pauvre en trafic. Enfin, c’est pas vraiment mon problème. Me tournant de nouveau vers la belle aux yeux bleutés, j’affichais un large sourire joyeux.
- Alors ? Partante ?
post #363 - Mar 5 Nov 2024 - 17:04
◊ Tullia E. Von Raijer
Feuille de personnage
Groupe: Orlaïs
Âge: 27 ans
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Organisation: Garde des Ombres
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Re: [9:23] Chasse en Terre Sauvage [Feat Tullia E. Von Raijer]
Le début du mois avait plutôt bien commencé avec un petit contrat débloqué à Lothering pour escorter quelqu'un jusqu'à Boscret. En soit rien de bien compliqué, jusqu'à ce que la personne soit arrivée et que le drama commence. Il devait retourner à sa ferme, mais à notre arrivée celle-ci avait brûlée et été dévalisée. Je passe l'histoire, mais en retrouvant les survivants il fut avéré que la famille avait été trahie par une certaine Giselle, qui avait fait brûler la ferme par elle et ses compagnons bandits, emportant avec eux des objets précieux et de l'argent. En soit cela ne me concernait pas beaucoup, sauf que la personne que j'avais escortée était un marchand riche qui était en visite à sa famille, et qui me proposa un autre contrat. Pister cette Giselle, ramener ce qu'elle a volé (un médaillon précieux apparemment) et si possible la tuer en vengeance. Si je ramenais une preuve de sa mort, alors j'aurais droit à un bonus gras.
Ce n'était pas trop mon genre d'accepter ce genre de missions de vengeance, mais l'occasion était trop belle. Une opportunité de s'éloigner des grandes villes et donc de brouiller la piste des potentiels corbeaux à mes trousses, de l'argent promis que je savais qu'il viendrait (je sais où il habite le gars), une petite balade bucolique dans les marais pour ne plus faire qu'un avec labouillasse nature... Et en prime peut être trouver quelques ingrédients rares que je pourrais revendre ensuite sur le marché noir. Et puis, cela va me rappeler ma jeunesse, mes premières missions dans les marais entourant Antiva.
C'est donc avec un sourire que j'acceptais et que je me mettais en chasse. Retrouver les traces au début ne fut pas facile, mais en remontant de petit village en hameaux j'entendais des informations intéressantes, jusqu'à avoir al confirmation que le groupe de bandit se dirigeait vers Ostagar pour s'y cacher un moment. Car les loustics n'avaient pas chômés et avaient attaqués plusieurs autres villages. En ayant fui vers les terres dangereuses du Sud, ils s'assuraient plus facilement de ne pas être pourchassé ou bien que la nature se charge de les éliminer pour eux. Mais malheureusement pour eux, j'étais plus que débrouillarde et ce n'était pas la première fois que je devais effectuer une telle traque en pleine nature. Eviter les chemins où les bandits rôdent, rester à l'écoute des bruits des animaux pour savoir si un prédateur se trouve dans les parages, dormir dans les arbres la nuit, et surtout rester à bonne distance des ruines ou de choses étranges qu'un démon pourrait se dire que c'est une bonne planque.
Mais on a beau ne pas prendre les chemins et faire attention, il n'empêche que parfois le destin joue des tours. Ou bien, offre des opportunités, ça dépend comment on voit les choses. En tout cas, quand je tombais par inadvertance sur deux bandits qui m'accostèrent avec la confiance pleins leurs yeux et des sourire de pervers sur leurs visages, je ne pus m'empêcher de sourire intérieurement. En voilà une belle aubaine ! Si suite à la surprise de la rencontre je sentis mon corps trembler d'excitation, à l'idée de les pourrir et de les dépouiller sans trop d'effort bien entendu, je me reprenais aussitôt pour endosser le rôle qu'ils semblaient me voir vouloir jouer. Je tremblais encore plus, me ratatinant sur moi même, l'air hésitante et paniquée, dardant sur eux un regard apeuré.
"Ho non.... des bandits !"
Ma voix était tout exprès plus grelottante et aigüe, comme un femme normale pourrait avoir en ayant peur dans cette situation. Cela semblait les exciter d'ailleurs, leurs sourires s'étirant encore plus alors qu'ils me reluquaient d'un regard dévorant. Les deux bandits s'avancèrent vers moi doucement, ricanant même à l'idée d'avoir une proie aussi jolie (et facile) face à eux. Je reculais d'un pas, faisant même semblant de tituber.
"Laissez moi ! Je... Je... Je n'ai rien sur moi...."
Ils mordirent à l'appât si facilement... Ils furent tout deux si près, leurs mains tendues vers moi pour me saisir, complètement ignorant qu'ils s'offraient à moi comme des proies vulnérables. Je ne pus me retenir sur la fin, décrochant un sourire malsain et mes yeux brillants d'une lueur de perversité meurtrière à faire froid dans le dos. L'un d'entre eux sembla le remarquer, mais il était trop tard. Le combat fut terminé avant même qu'il ait put réellement commencé. Rapide et précise, j'avais dégainé l'une de mes dagues pour la planter dans la gorge de l'un, me saisissant aussitôt de l'autre par le bras pour lui faire perdre l'équilibre et tomber à genoux. Là, prenant sa tête entre mes bras et mes mains dans une emprise mortelle, d'un mouvement sec et rapidement je lui brisais la nuque. Je ne pouvais m'empêcher d'enfin rire ouvertement, l'excitation de ces mouvements rapides et de leur morts me rendant fébrile et extrêmement heureuse.
"Ha si pardon, autant pour moi ! Fu fu fu fu ~...."
Je me tournais vers l'autre bandit qui, peut être dans la panique ou bien par stupidité gisait à présent au sol dans son sang. Il avait dans sa main la dague que je lui avais planté, et la retirer avait ouvert le canaux aux artère, provoquant une mort rapide. Bon, ça en met un peu partout, mais au moins je n'ai pas de sang sur moi. Je poussais un léger soupire, allant ramasser ma dague et prenant un pan de la tunique du mort pour essuyer la lame. Je les observais d'un peu plus près. Ils ne correspondaient pas vraiment aux bandits que je cherchais, leur armure étant trop... clinquante et en bon état. De ce que j'avais entendu, ceux que je traquais étaient habillés de façon plus discrète et pragmatique. Enfin, ce n'est pas grave. Je ne vais pas cracher sur cette aubaine. Je commençais à fouiller leurs corps, trouvant quelques pièces, une potion de soin et quelques babioles qui pourraient être utiles.
Cependant je n'eus pas trop le temps d'aller trop loin dans la fouille que j'entendis des voix et des bruits de pas venir dans ma direction. Je me retournais vivement, hésitante. En un coup d'oeil aux corps par terre, il était évident que je n'aurais pas le temps de les cacher. Je pouvais toujours m'enfuir, mais je pourris rapidement me retrouver rattrapée. A l'inverse... Pourquoi pas ? Je souriais de nouveau, écoutant mon grain de folie excitée par le meurtre devant cette opportunité. Je m'éloignais de quelques pas des corps, rangeant ma dague et prenant soin de bien la cacher, puis m'asseyais au sol. Ou plutôt, je m'affalais comme si je venais de tomber. Et là, je poussais un cri de peur, un cri perçant, que nul doute ils allaient entendre. Je me mis alors dans mon personnage, ayant l'air paniquée, continuant de crier à moitié et faire comme si je me relevais avec difficulté, regardant avec peur les cadavres. En peu de temps ce deuxième appât les attira comme des mouches. Déboulèrent alors cinq personnes. Des bandits également, avec le même genre d'habits que les deux autres par terre. En les voyant je poussais de nouveau un cri de peur, les regardant comme s'ils allaient me sauter à la gorge.
"Ils... ils sont morts ! C'est.... c'est pas moi, je vous le jure... je viens de tomber sur eux, et...."
Je me mis à sangloter, tremblant toujours et me mettant petit à petit debout, regardant toujours les cadavres comme si j'étais terrorisée par eux. Mais mon attention restait concentrée sur ces hommes que j'analysais avec attention entre deux sanglots. Si deux d'entre eux étaient allés voir leur camarade tombé, les trois autres m'observaient avec méfiance. Cependant ils me jugèrent rapidement inoffensive, vu comment ils semblaient baisser leurs armes et me regarder avec envie. Ils se mirent à sourire, à me parler en ayant à peine la délicatesse de masquer dans le ton de leur voix leurs intentions. Bien, ils baissaient leur garde. Ils étaient cinq, mais sans doute que je pourrais en éliminer un facilement par surprise. Pour ce qui est des autres, ils ne seront peut être pas aussi facile mais si je suis assez rapide et efficace, ils ne devraient pas faire long feu.
La première opportunité se montra quand l'un d'entre eux voulu s'approcher de trop près et et se saisir de moi. Mais ce n'était pas encore le bon moment pour frapper. Je réagissais comme une biche paniquée, poussant un cri apeuré en criant "ne me touchez pas !" puis sortant ma dague de son fourreau. Cependant je la tenais à deux mains devant moi, dans une position plus que maladroite digne des débutants qui n'avaient pas l'habitude de se battre. Ils se mirent à ricaner, à siffler même. Celui devant moi semblait vouloir jouer, ayant sortit son épée pour se moquer et me laisser l'opportunité de frapper sa lame avec celle de ma dague. Des mouvements maladroits, un claquement de lame qui faisait plus de bruit que véritablement de l'effet. Cela semblait d'autant plus les convaincre et les exciter dans ce jeu, deux autres rengainant leurs armes et observant comme s'ils attendaient leur tour. Parfait.
L'homme devant moi revint à la charge, mais cette fois ci il ne s'attendit pas du tout à ce qu'il allait recevoir. en un quart de seconde j'avais repris une position offensive, passant sous sa garde pour le frapper avec la dague à l'aisselle de son bras levé puis à sa nuque, le voyant alors s'effondrer au sol. Les autres se figèrent un moment de stupeur, me voyant sous un autre jour, souriante et soupirant même se soulagement maintenant que j'avais révélé ma vraie nature. Je les regardais à présent, non plus avec peur mais avec tout le dédain d'un prédateur qui se retrouve devant du menu fretin. D'une voix assurée, charmeuse même et condescendante, je les narguais pour les déstabiliser un peu plus.
"Dites, vous êtes vraiment du coin ? Car vous êtes quand même pas très futés. Je me demande comment vous pouvez survivre ici."
En disant cela je sortis mon épée courte, prête à en découdre. Ca ils allaient danser, pour sûr. Certains me regardaient toujours comme s'ils ne croyaient pas ce qu'ils venaient de voir, et les deux plus proches de moi ressortirent leurs épées, mais semblait loin d'être confiant. La surprise de l'évènement et d'avoir été berné sans doute. J'allais me mettre en action, quand soudainement un bruit à travers les buissons et voilà que déboulait sur un des bandits un.... ours noir ? Non, ce n'était pas un ours noir. C'était un elfe à la peau foncée, étrangement baraqué et aux cheveux aussi blancs que les miens. Je le regardais avec autant de stupeur que les autres, murmurant même en Antivan quelques mots.
"C'est quoi ce...."
Je n'eus pas le temps de vraiment m'en étonner plus que cet elfe se mit en action, bousculant et frappant deux hommes. L'un vint s'empaler assez facilement sur ma lame, ou ma lame profita de l'opportunité pour se faire plaisir, là dessus c'était assez flou même pour moi. L'autre eut la main brisé et s'effondra également au sol. Je reculais d'un pas, n'aimant pas ce soudain changement de situation. Je veux dire, normalement ce serait amusant, mais là aucune idée de savoir dans quel camps était vraiment cette personne. Et puis, s'il continuait comme ça, à jacasser et à faire du bravado sans être efficace, il allait les faire fuir ! Il était fier, arrogant dans son attitude et aussi assuré que s'il était un champion de l'arène devant son public. D'où est ce qu'il sort ce fanfaron ?! Mais le pire, c'est que cela semblait marcher. Sans doute que mon retournement de situation de plus tôt mêlé à cette attaque surprise les avait effrayés, et qu'ils pensaient clairement ne pas faire le poids maintenant qu'ils n'étaient plus que trois debout. Assez rapidement ils abandonnèrent, prenant avec eux leur blessé pour fuir rapidement. Non... non ! Je tendais une main vers eux, les regardant partir avec un certain désespoir.
"Mais .... mais non ! Revenez !!"
Mes pièces d'or et mon matos en plus était en train de se faire la malle !! J'hésitais à les poursuivre, jetant un regard toujours surpris et surtout déconfis à cet elfe, n'en croyant pas ce que j'avais vu. Mais trop tard, à présent ils seront sans doute sur un autre chemin et l'effet de surprise est terminé. De plus, aucune idée si cet homme n'allait pas me plonger une dague dans le dos. Quoi que, je n'avais peut être pas trop à m'inquiéter de cela. A peine ils avaient déguerpis qu'il s'était tourné vers moi, me regardant avec un air assez fier et souriant de triomphe. Je jure que je pourrais presque voir derrière lui une queue de chien s'agiter tellement il semblait content et avide d'être félicité. Il me salua en agitant la main, se présentant et parlant avec une confiance et un accent tout campagnard. Il me proposait de l'accompagner, les chemins étant dangereux, bla bla bla....
Incrédule, je le regardais parler, me proposer de SOUFFLER UN PEU.... Je serrais mes mains autour des poignées de mes armes, sentant une certaine colère monter en moi. Je le frappe maintenant ou tout de suite ? Je fulminais intérieurement, et quand il me tourna le dos pour aller chercher son paquet et fouiller les corps, j'eu la très grande envie de l'attaquer dans le dos. Non seulement il avait interrompu mon déjeuner ...enfin mon opportunité d'avoir plus de sous pour m'offrir en revenant un bon repas et même un bain chaud, mais en plus il me parlait comme si j'étais une victime et qu'il venait de me sauver la mise. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais extrêmement piquée dans ma fierté. Je me retenais, mon visage ne donnant aucune expression alors que je bouillonnais intérieurement et faisais un combat de tous les diables pour rester calme. Après tout il savait se battre, et il avait voulu aider. Mais pourquoi moi.... Quand il eu fini de se tailler son bout de gras dans MES proies, il revint vers moi tout content, me demandant mon avis sur sa proposition. J'esquissais un sourire, rangeant mes armes dans leur fourreau. Je le regardais droit dans les yeux, souriant et répondant avec une voix légère et presque gaie alors que je voulais l'étrangler sur le champs.
"Si je suis partante ?"
Je marchais tranquillement vers lui, diminuant la distance entre nous. Je le regardais toujours en souriant, comme si j'étais reconnaissante, et étais à présent assez proche pour être juste devant lui. Il était un peu plus grand que moi, chose rare pour un elfe. Il avait aussi une carrure plus épaisse, ses muscles clairement travaillés pour la puissance. Il avait aussi un joli visage, de joli yeux et si je n'avais pas eu envie de les lui crever j'aurais pu vouloir les observer plus longtemps. Il voulait une réponse, non ? Fort bien...
En un geste rapide et précis je le prenais par surprise, lui assenant un coup de pied sur le sien, puis pivotant pour me retrouver sur son côté et lui assener un autre coup juste là où ça fait mal dans le genou pour le faire tomber. Et comme coup de grâce relativement magnanime de ma part, cela se termina par un coup de pied aux fesses bien visé dans le coccyx. Son visage et ses bijoux de famille ont été épargnés, ne suis je pas grand seigneur ? En tout cas, je laissais enfin exprimer ma véritable pensé, lui répondant avec fiel et humeur.
"Ca, c'est pour avoir fait FUIR de l'argent facile !"
Je m'éloignais de quelques pas, mais restais avec lui. Je me mis à faire les cent pas avec humeur, regardant tour à tour les cadavres et cet elfe qui avait osé s'interposer. Pendant qu'il se remettait du châtiment que je lui avais infligé, je fulminais d'une voix courroucée dont les accents antivans ne faisaient que ressortir d'autant plus.
"Non mais je rêve... un travail d'amateur... En plus il me pique mes cadavres ! Va te chercher tes propres bandits le Postier, je les avais vu en premier ! "
S'en suivis une série de jurons poétique en antivan, insultant plus la situation que véritablement le pauvre Kel'Zeiros. Mais au moins ça m'aidait un peu à calmer ma frustration. Je finis par pousser un grand soupire, me massant l'arrête du nez.
"Haaa.....Et on dit qu'Ostagar c'est pénard... mon cul oui...."
Je retournais mon attention sur l'elfe, le regardant avec moins d'animosité. Il m'avait fait manquer une occasion et avait pillé mes cadavres, certes. Mais je savais aussi qu'il avait voulu aider, ce n'est donc pas un mauvais bougre. Arrogant, oui, mais avec des intentions à peu près honorables. Je poussais un nouveau soupire, prenant la peine de lui faire une leçon moralisatrice juste parce que j'en avais envie et que ça m'aidait à me calmer.
"Ecoute, t'es bien mignon et tout, mais toutes les femmes ne sont pas des demoiselles en détresse, d'accord ? C'est gentil d'avoir voulu aider, mais ce n'était clairement pas nécessaire. Alors..."
Soudain, je réalisais quelque chose. Pour un gars avec un paquet, qu'est ce qu'il fait à aller vers Ostagar ? C'est louche... Serait ce un autre bandit ? Mais alors, pourquoi avoir attaqué ceux-là ? En général ils s'évitent, cela n'a pas de sens. Serait ce vraiment un coursier qu'on a envoyé livrer quelque chose ? Mhhh.... étrange. Je plissais légèrement les yeux en l'observant, croisant les bras.
"Attends un peu.... depuis quand il y a un relai de poste dans la région ? Qu'est ce qu'un postier vient faire par là ? C'est.... suspect..."
Ce n'était pas trop mon genre d'accepter ce genre de missions de vengeance, mais l'occasion était trop belle. Une opportunité de s'éloigner des grandes villes et donc de brouiller la piste des potentiels corbeaux à mes trousses, de l'argent promis que je savais qu'il viendrait (je sais où il habite le gars), une petite balade bucolique dans les marais pour ne plus faire qu'un avec la
C'est donc avec un sourire que j'acceptais et que je me mettais en chasse. Retrouver les traces au début ne fut pas facile, mais en remontant de petit village en hameaux j'entendais des informations intéressantes, jusqu'à avoir al confirmation que le groupe de bandit se dirigeait vers Ostagar pour s'y cacher un moment. Car les loustics n'avaient pas chômés et avaient attaqués plusieurs autres villages. En ayant fui vers les terres dangereuses du Sud, ils s'assuraient plus facilement de ne pas être pourchassé ou bien que la nature se charge de les éliminer pour eux. Mais malheureusement pour eux, j'étais plus que débrouillarde et ce n'était pas la première fois que je devais effectuer une telle traque en pleine nature. Eviter les chemins où les bandits rôdent, rester à l'écoute des bruits des animaux pour savoir si un prédateur se trouve dans les parages, dormir dans les arbres la nuit, et surtout rester à bonne distance des ruines ou de choses étranges qu'un démon pourrait se dire que c'est une bonne planque.
Mais on a beau ne pas prendre les chemins et faire attention, il n'empêche que parfois le destin joue des tours. Ou bien, offre des opportunités, ça dépend comment on voit les choses. En tout cas, quand je tombais par inadvertance sur deux bandits qui m'accostèrent avec la confiance pleins leurs yeux et des sourire de pervers sur leurs visages, je ne pus m'empêcher de sourire intérieurement. En voilà une belle aubaine ! Si suite à la surprise de la rencontre je sentis mon corps trembler d'excitation, à l'idée de les pourrir et de les dépouiller sans trop d'effort bien entendu, je me reprenais aussitôt pour endosser le rôle qu'ils semblaient me voir vouloir jouer. Je tremblais encore plus, me ratatinant sur moi même, l'air hésitante et paniquée, dardant sur eux un regard apeuré.
Ma voix était tout exprès plus grelottante et aigüe, comme un femme normale pourrait avoir en ayant peur dans cette situation. Cela semblait les exciter d'ailleurs, leurs sourires s'étirant encore plus alors qu'ils me reluquaient d'un regard dévorant. Les deux bandits s'avancèrent vers moi doucement, ricanant même à l'idée d'avoir une proie aussi jolie (et facile) face à eux. Je reculais d'un pas, faisant même semblant de tituber.
Ils mordirent à l'appât si facilement... Ils furent tout deux si près, leurs mains tendues vers moi pour me saisir, complètement ignorant qu'ils s'offraient à moi comme des proies vulnérables. Je ne pus me retenir sur la fin, décrochant un sourire malsain et mes yeux brillants d'une lueur de perversité meurtrière à faire froid dans le dos. L'un d'entre eux sembla le remarquer, mais il était trop tard. Le combat fut terminé avant même qu'il ait put réellement commencé. Rapide et précise, j'avais dégainé l'une de mes dagues pour la planter dans la gorge de l'un, me saisissant aussitôt de l'autre par le bras pour lui faire perdre l'équilibre et tomber à genoux. Là, prenant sa tête entre mes bras et mes mains dans une emprise mortelle, d'un mouvement sec et rapidement je lui brisais la nuque. Je ne pouvais m'empêcher d'enfin rire ouvertement, l'excitation de ces mouvements rapides et de leur morts me rendant fébrile et extrêmement heureuse.
Je me tournais vers l'autre bandit qui, peut être dans la panique ou bien par stupidité gisait à présent au sol dans son sang. Il avait dans sa main la dague que je lui avais planté, et la retirer avait ouvert le canaux aux artère, provoquant une mort rapide. Bon, ça en met un peu partout, mais au moins je n'ai pas de sang sur moi. Je poussais un léger soupire, allant ramasser ma dague et prenant un pan de la tunique du mort pour essuyer la lame. Je les observais d'un peu plus près. Ils ne correspondaient pas vraiment aux bandits que je cherchais, leur armure étant trop... clinquante et en bon état. De ce que j'avais entendu, ceux que je traquais étaient habillés de façon plus discrète et pragmatique. Enfin, ce n'est pas grave. Je ne vais pas cracher sur cette aubaine. Je commençais à fouiller leurs corps, trouvant quelques pièces, une potion de soin et quelques babioles qui pourraient être utiles.
Cependant je n'eus pas trop le temps d'aller trop loin dans la fouille que j'entendis des voix et des bruits de pas venir dans ma direction. Je me retournais vivement, hésitante. En un coup d'oeil aux corps par terre, il était évident que je n'aurais pas le temps de les cacher. Je pouvais toujours m'enfuir, mais je pourris rapidement me retrouver rattrapée. A l'inverse... Pourquoi pas ? Je souriais de nouveau, écoutant mon grain de folie excitée par le meurtre devant cette opportunité. Je m'éloignais de quelques pas des corps, rangeant ma dague et prenant soin de bien la cacher, puis m'asseyais au sol. Ou plutôt, je m'affalais comme si je venais de tomber. Et là, je poussais un cri de peur, un cri perçant, que nul doute ils allaient entendre. Je me mis alors dans mon personnage, ayant l'air paniquée, continuant de crier à moitié et faire comme si je me relevais avec difficulté, regardant avec peur les cadavres. En peu de temps ce deuxième appât les attira comme des mouches. Déboulèrent alors cinq personnes. Des bandits également, avec le même genre d'habits que les deux autres par terre. En les voyant je poussais de nouveau un cri de peur, les regardant comme s'ils allaient me sauter à la gorge.
Je me mis à sangloter, tremblant toujours et me mettant petit à petit debout, regardant toujours les cadavres comme si j'étais terrorisée par eux. Mais mon attention restait concentrée sur ces hommes que j'analysais avec attention entre deux sanglots. Si deux d'entre eux étaient allés voir leur camarade tombé, les trois autres m'observaient avec méfiance. Cependant ils me jugèrent rapidement inoffensive, vu comment ils semblaient baisser leurs armes et me regarder avec envie. Ils se mirent à sourire, à me parler en ayant à peine la délicatesse de masquer dans le ton de leur voix leurs intentions. Bien, ils baissaient leur garde. Ils étaient cinq, mais sans doute que je pourrais en éliminer un facilement par surprise. Pour ce qui est des autres, ils ne seront peut être pas aussi facile mais si je suis assez rapide et efficace, ils ne devraient pas faire long feu.
La première opportunité se montra quand l'un d'entre eux voulu s'approcher de trop près et et se saisir de moi. Mais ce n'était pas encore le bon moment pour frapper. Je réagissais comme une biche paniquée, poussant un cri apeuré en criant "ne me touchez pas !" puis sortant ma dague de son fourreau. Cependant je la tenais à deux mains devant moi, dans une position plus que maladroite digne des débutants qui n'avaient pas l'habitude de se battre. Ils se mirent à ricaner, à siffler même. Celui devant moi semblait vouloir jouer, ayant sortit son épée pour se moquer et me laisser l'opportunité de frapper sa lame avec celle de ma dague. Des mouvements maladroits, un claquement de lame qui faisait plus de bruit que véritablement de l'effet. Cela semblait d'autant plus les convaincre et les exciter dans ce jeu, deux autres rengainant leurs armes et observant comme s'ils attendaient leur tour. Parfait.
L'homme devant moi revint à la charge, mais cette fois ci il ne s'attendit pas du tout à ce qu'il allait recevoir. en un quart de seconde j'avais repris une position offensive, passant sous sa garde pour le frapper avec la dague à l'aisselle de son bras levé puis à sa nuque, le voyant alors s'effondrer au sol. Les autres se figèrent un moment de stupeur, me voyant sous un autre jour, souriante et soupirant même se soulagement maintenant que j'avais révélé ma vraie nature. Je les regardais à présent, non plus avec peur mais avec tout le dédain d'un prédateur qui se retrouve devant du menu fretin. D'une voix assurée, charmeuse même et condescendante, je les narguais pour les déstabiliser un peu plus.
En disant cela je sortis mon épée courte, prête à en découdre. Ca ils allaient danser, pour sûr. Certains me regardaient toujours comme s'ils ne croyaient pas ce qu'ils venaient de voir, et les deux plus proches de moi ressortirent leurs épées, mais semblait loin d'être confiant. La surprise de l'évènement et d'avoir été berné sans doute. J'allais me mettre en action, quand soudainement un bruit à travers les buissons et voilà que déboulait sur un des bandits un.... ours noir ? Non, ce n'était pas un ours noir. C'était un elfe à la peau foncée, étrangement baraqué et aux cheveux aussi blancs que les miens. Je le regardais avec autant de stupeur que les autres, murmurant même en Antivan quelques mots.
Je n'eus pas le temps de vraiment m'en étonner plus que cet elfe se mit en action, bousculant et frappant deux hommes. L'un vint s'empaler assez facilement sur ma lame, ou ma lame profita de l'opportunité pour se faire plaisir, là dessus c'était assez flou même pour moi. L'autre eut la main brisé et s'effondra également au sol. Je reculais d'un pas, n'aimant pas ce soudain changement de situation. Je veux dire, normalement ce serait amusant, mais là aucune idée de savoir dans quel camps était vraiment cette personne. Et puis, s'il continuait comme ça, à jacasser et à faire du bravado sans être efficace, il allait les faire fuir ! Il était fier, arrogant dans son attitude et aussi assuré que s'il était un champion de l'arène devant son public. D'où est ce qu'il sort ce fanfaron ?! Mais le pire, c'est que cela semblait marcher. Sans doute que mon retournement de situation de plus tôt mêlé à cette attaque surprise les avait effrayés, et qu'ils pensaient clairement ne pas faire le poids maintenant qu'ils n'étaient plus que trois debout. Assez rapidement ils abandonnèrent, prenant avec eux leur blessé pour fuir rapidement. Non... non ! Je tendais une main vers eux, les regardant partir avec un certain désespoir.
Mes pièces d'or et mon matos en plus était en train de se faire la malle !! J'hésitais à les poursuivre, jetant un regard toujours surpris et surtout déconfis à cet elfe, n'en croyant pas ce que j'avais vu. Mais trop tard, à présent ils seront sans doute sur un autre chemin et l'effet de surprise est terminé. De plus, aucune idée si cet homme n'allait pas me plonger une dague dans le dos. Quoi que, je n'avais peut être pas trop à m'inquiéter de cela. A peine ils avaient déguerpis qu'il s'était tourné vers moi, me regardant avec un air assez fier et souriant de triomphe. Je jure que je pourrais presque voir derrière lui une queue de chien s'agiter tellement il semblait content et avide d'être félicité. Il me salua en agitant la main, se présentant et parlant avec une confiance et un accent tout campagnard. Il me proposait de l'accompagner, les chemins étant dangereux, bla bla bla....
Incrédule, je le regardais parler, me proposer de SOUFFLER UN PEU.... Je serrais mes mains autour des poignées de mes armes, sentant une certaine colère monter en moi. Je le frappe maintenant ou tout de suite ? Je fulminais intérieurement, et quand il me tourna le dos pour aller chercher son paquet et fouiller les corps, j'eu la très grande envie de l'attaquer dans le dos. Non seulement il avait interrompu mon déjeuner ...enfin mon opportunité d'avoir plus de sous pour m'offrir en revenant un bon repas et même un bain chaud, mais en plus il me parlait comme si j'étais une victime et qu'il venait de me sauver la mise. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais extrêmement piquée dans ma fierté. Je me retenais, mon visage ne donnant aucune expression alors que je bouillonnais intérieurement et faisais un combat de tous les diables pour rester calme. Après tout il savait se battre, et il avait voulu aider. Mais pourquoi moi.... Quand il eu fini de se tailler son bout de gras dans MES proies, il revint vers moi tout content, me demandant mon avis sur sa proposition. J'esquissais un sourire, rangeant mes armes dans leur fourreau. Je le regardais droit dans les yeux, souriant et répondant avec une voix légère et presque gaie alors que je voulais l'étrangler sur le champs.
Je marchais tranquillement vers lui, diminuant la distance entre nous. Je le regardais toujours en souriant, comme si j'étais reconnaissante, et étais à présent assez proche pour être juste devant lui. Il était un peu plus grand que moi, chose rare pour un elfe. Il avait aussi une carrure plus épaisse, ses muscles clairement travaillés pour la puissance. Il avait aussi un joli visage, de joli yeux et si je n'avais pas eu envie de les lui crever j'aurais pu vouloir les observer plus longtemps. Il voulait une réponse, non ? Fort bien...
En un geste rapide et précis je le prenais par surprise, lui assenant un coup de pied sur le sien, puis pivotant pour me retrouver sur son côté et lui assener un autre coup juste là où ça fait mal dans le genou pour le faire tomber. Et comme coup de grâce relativement magnanime de ma part, cela se termina par un coup de pied aux fesses bien visé dans le coccyx. Son visage et ses bijoux de famille ont été épargnés, ne suis je pas grand seigneur ? En tout cas, je laissais enfin exprimer ma véritable pensé, lui répondant avec fiel et humeur.
Je m'éloignais de quelques pas, mais restais avec lui. Je me mis à faire les cent pas avec humeur, regardant tour à tour les cadavres et cet elfe qui avait osé s'interposer. Pendant qu'il se remettait du châtiment que je lui avais infligé, je fulminais d'une voix courroucée dont les accents antivans ne faisaient que ressortir d'autant plus.
S'en suivis une série de jurons poétique en antivan, insultant plus la situation que véritablement le pauvre Kel'Zeiros. Mais au moins ça m'aidait un peu à calmer ma frustration. Je finis par pousser un grand soupire, me massant l'arrête du nez.
Je retournais mon attention sur l'elfe, le regardant avec moins d'animosité. Il m'avait fait manquer une occasion et avait pillé mes cadavres, certes. Mais je savais aussi qu'il avait voulu aider, ce n'est donc pas un mauvais bougre. Arrogant, oui, mais avec des intentions à peu près honorables. Je poussais un nouveau soupire, prenant la peine de lui faire une leçon moralisatrice juste parce que j'en avais envie et que ça m'aidait à me calmer.
Soudain, je réalisais quelque chose. Pour un gars avec un paquet, qu'est ce qu'il fait à aller vers Ostagar ? C'est louche... Serait ce un autre bandit ? Mais alors, pourquoi avoir attaqué ceux-là ? En général ils s'évitent, cela n'a pas de sens. Serait ce vraiment un coursier qu'on a envoyé livrer quelque chose ? Mhhh.... étrange. Je plissais légèrement les yeux en l'observant, croisant les bras.
post #366 - Mar 5 Nov 2024 - 21:18
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