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Aesthia
2 participants
Aesthia
Feuille de personnage
Groupe: Thedas Nord & Apatride
Âge: 22 ans
Genre: Féminin
Race: Elfe
Classe: Mage
Spécialisation: Création / Esprit
Statut Social: Plèbe
Organisation: Cercle des Mages
Titre et Rang: Apprentie enchanteur
Couleur Dialogue : #F34450
Messages : 11
Pièces d'Or : 27
Date d'inscription : 14/09/2024
Aesthia
◊ Age : 22 ans
◊ Genre : Féminin
◊ Espèce : Elfe
◊ Orientation sexuelle : Hétéro
◊ Situation familiale : Célibataire
◊ ft : elfe dalatienne par Lowenael, Pinterest
Groupe / pays
Thédas Nord & Apatride - Marches Libres
Statut social
Plèbe
Classe
Mage
Spécialisation
Création (Soin) / Esprit (Barrière)
Organisation
Cercle des Mages - Markham
Titre
Aucun
Rang
Apprentie
Métier
Chercheuse sur la Magie & les Créatures
Constitution : 3/15
Volonté : 4/15
Ruse : 3/15
Magie : 13/15
◊ Magie Création
◊ Magie Esprit
◊ Culture
◊ Discrétion
◊ Bâtons
◊ Soin
Magie de l'Esprit
Magie de Création
Erudition
Aucune
Curieuse - Vive d'esprit - Tenace - Rancunière - Peur des araignées -Tête en l'air
C'est une elfe qui bien qu'aimable a du caractère et se trouve loin d'être dans un esprit de victime et de servilité des autres elfes des cités. Du genre tenace et qui tient à ses convictions, elle a pourtant suffisamment de curiosité et d'ouverture d'esprit pour considérer les opinions des autres. Enfin, cela ne veut pas dire pour autant qu'elle sera d'accord. Plutôt altruiste et de nature curieuse, elle aime apprendre et comprendre. Du genre tenace, elle est capable de veiller pendant des heures voir des jours pour trouver ce qu'elle cherche. Son esprit est volontaire et prêt à l'effort, orienté pour faire tout ce qu'il faut pour survivre. Sa vivacité d'esprit l'a sorti de problèmes un bon nombre de fois, même si parfois sa liberté de paroles lui en a apportés quelques uns. Mais elle estime que chacun a droit de donner son opinion.
Elle aime apprendre à lire et à écrire, à écouter les histoires et les légendes, est du genre élève attentive même si parfois certains concepts enseignés par les mages du Cercle et les Chantristes lui échappent. elle aime la nature et a un profond affect pour les animaux et les esprits, comprenant presque instinctivement leur nature et comment ils fonctionnent. Dû à son accident et à son amnésie, Il y a de nombreuses choses dont elle ne se rappelle pas, des connaissances brutes qu'elle a oublié ou bien elle ne sait plus où elle les a appris. Cependant, sans que l'on sache pourquoi, comme des réflexes, les connaissances lui reviennent par instinct, comme si son corps avait gardé en mémoire ce que son esprit avait oublié. Il y a d'autres séquelles, car il lui arrive de temps en temps d'être un peu tête en l'air ou d'oublier des choses.
Elle aime apprendre à lire et à écrire, à écouter les histoires et les légendes, est du genre élève attentive même si parfois certains concepts enseignés par les mages du Cercle et les Chantristes lui échappent. elle aime la nature et a un profond affect pour les animaux et les esprits, comprenant presque instinctivement leur nature et comment ils fonctionnent. Dû à son accident et à son amnésie, Il y a de nombreuses choses dont elle ne se rappelle pas, des connaissances brutes qu'elle a oublié ou bien elle ne sait plus où elle les a appris. Cependant, sans que l'on sache pourquoi, comme des réflexes, les connaissances lui reviennent par instinct, comme si son corps avait gardé en mémoire ce que son esprit avait oublié. Il y a d'autres séquelles, car il lui arrive de temps en temps d'être un peu tête en l'air ou d'oublier des choses.
1m60 - 50kg - Svelte - Yeux vert clairs - Cheveux châtains tressés - Peau de rousse
Aesthia est une elfe svelte, très fine qu'on pourrait presque croire qu'un coup de vent pourrait l'emporter au loin. Pourtant, elle est plus agile et endurante qu'elle en a l'air. Pour une mage du moins. C'est une jeune femme à la peau claire parsemée de tâche de rousseur, aux yeux verts clair grands et expressifs. Elle sourit souvent et a toujours le regard qui pétille. Elle porte sur son visage un Vallaslin carmin de Ghilan'nain, déesse elfique et Mère des Halhs. Sur son arcade sourcilière droit on peut voir une cicatrice, une des séquelles de l'accident où elle a perdu la mémoire. Ses cheveux son châtains, légèrement ondulés et la plupart du temps nattés ou tressés pour ne pas la gêner pendant ses lectures. Elle ne porte pas de bijoux, à part d'anciennes amulettes autour de son cou faite en pierre et en os d'animaux, reliques de son passé de dalatienne. Elle porte la robe traditionnelle des apprenties mages du Cercle de Markham, mais elle ne supporte pas de porter des chaussures aussi elle reste la plupart du temps pieds nu.
Pseudo
Tullia, Tutu
Pronom.s
Elle
Multicomptes
Tullia
Fréquence de réponse
1/semaine
Comment as-tu connu le forum ?
Easy ~
post #250 - Sam 14 Sep 2024 - 21:15
Aesthia
Feuille de personnage
Groupe: Thedas Nord & Apatride
Âge: 22 ans
Genre: Féminin
Race: Elfe
Classe: Mage
Spécialisation: Création / Esprit
Statut Social: Plèbe
Organisation: Cercle des Mages
Titre et Rang: Apprentie enchanteur
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Messages : 11
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Date d'inscription : 14/09/2024
Re: Aesthia
◊ 18. Drakonis. 9:07 : naissance dans la famille Deyron, du clan Virnehn
◊ Solace. 9:15 : (8 ans) découvre sa magie, fuite vers le nord
◊ Réalduc. 9:15 : (8 ans) recueillie par la Sorcière Adrianna de Nahashin
◊ Hiémarche. 9:28 : (21 ans) accident lors d'une mission près de Wildervale, amnésie
◊ Gardien. 9:28 : (21 ans) capturée par des Templiers, transférée au Cercle de Markham
◊ Touchenuée . 9:29 : (22 ans) préparation de sa Confrontation
◊ La fuite d'une jeune mage dalatienne ◊
Aesthia est née dans la petite famille Deyron, au sein du clan Virnehn. Seule enfant pendant quelques années, elle a vécu avec son père qui était artisan pour le clan et sa mère qui s’occupait des halhs et des guérisons. Tout se passait pour le mieux, Aesthia était une jeune elfe agréable à vivre, pleine d’énergie et de curiosité mais également qui aimait prendre soin des autres. Elle a toujours été attirée par les animaux et la médecine, et assez tôt elle se retrouvait à aider sa mère, à l’observer s’occuper des halhs ou bien à aller pour elle récupérer des plantes médicinales. Elle fut encore plus heureuse quand son petit frère est né, et très vite elle montra un grand intérêt et l’envie d’être une grande sœur modèle. Elle aidait sa mère à s’occuper de l’enfant, même si elle ne pouvait pas faire grand-chose alors qu’elle n’avait que 5 ans. Quelques années passèrent, et tout allait pour le mieux. Aesthia était toujours très proche de son frère, essayant de l’amener partout avec elle. Bien entendu un enfant de 3 ans ne peut pas faire les mêmes choses qu’une enfant de 8 ans, et plusieurs fois elle se fit tirer les oreilles par ses parents qui ne voulaient pas qu’elle fasse n’importe quoi avec son frère. Peu importe… Elle partait toute seule en vadrouille, à aller récupérer des plantes ou bien à observer les animaux. Car plus cela allait, plus elle sentait un lien indescriptible, une attirance pour les autres habitants de la forêt. Ayant appris quelques petits trucs et astuces de chasseurs, qui amusé de son enthousiasme et de sa curiosité lui donnèrent quelques rapides leçons de pistage, elle s’était mise en tête de suivre certains animaux. Au début rien de bien dangereux, comme des lapins, des cochards ou encore des halhs dans la forêt. Mais bientôt elle s’enhardissait, voulant retrouver la piste d’animaux plus dangereux comme des loups. Et chose étrange, quand elle voulait voir certains animaux ils finissaient par venir à elle. Comme si elle les appelait inconsciemment. Bien entendu elle restait bien cachée pour les animaux dangereux et à distance, mais elle arrivait plus facilement à approcher et à toucher les cochards et les halhs. Cette « chance » qu’elle eût, et qui était étrange, elle n’en parla à personne. Après tout, pour son esprit d’enfant de 8 ans c’était tout simplement une innocente aubaine, une « magie » de son imagination, rien de plus.
Au début tout se passait bien, même si ses parents s’inquiétaient de la voir disparaitre autant dans la journée et l’empêchaient de prendre son petit frère dans ses aventures. Mais comme elle revenait toujours avec au moins des herbes pour sa mère, elle ne se retrouvait qu’avec quelques remontrances. Après tout elle avait 8 ans à présent, elle devait commencer sérieusement son apprentissage pour savoir ce qu’elle ferait plus tard pour le clan. Pour l’instant ils hésitaient entre guérisseuse comme sa mère, ou bien chasseur étant donné son énergie et son intérêt pour partir en forêt. Les parents en discutaient entre eux ainsi qu’avec le Hahren du clan. Malheureusement, ils n’eurent pas le temps de prendre une décision. Un jour, alors qu’elle avait réussi à « subtiliser » son petit frère pour qu’il l’accompagne un peu en forêt, elle s’éloigna un peu plus que prévu, suivant la piste d’un renard pour le montrer à son frère. Mais ce qu’ils trouvèrent à la fin de la piste ne fut pas que le renard, mais des loups qui l’avaient attrapé et qui commençaient à le dévorer. Surprise, Aesthia voulu faire demi-tour discrètement, sachant que les loups lors de leur repas, surtout aussi maigre que celui-ci, pouvaient se montrer très agressifs. Mais c’était sans compter sur le manque de discrétion de son jeune frère qui, impressionnable, avait eu peur et s’était mis à gémir ainsi qu’à s’agiter. Cela attira l’attention des loups et ils durent s’enfuir. Portant son frère pour aller plus vite, Aesthia savait qu’elle ne pourrait jamais semer des loups affamés. Elle vit un gros arbre avec des branches basses et commença à faire monter son petit frère dessus. Mais les loups étaient rapidement sur eux et elle fut attrapée par la jambe, ce qui les fit tomber tous les deux. Aesthia poussa un cri, la peur et la panique la saisissant alors qu’elle sentait le loup lui mordre la jambe. Elle hurla de douleur et avec ses bras voulut les repousser. C’est là que d’un coup l’air se mit à crépiter autour d’elle et qu’un grand vent invisible se manifesta, balayant les loups comme une vague. Aesthia ne le savait pas, mais elle avait utilisé de la magie pour la première fois. Son petit frère, en pleur et hystérique s’accrochait à elle, et le temps que les loups se remettent de leur surprise elle n’eut le temps que de prendre une longue branche morte en guise de bâton. Debout, elle criait et les repoussait tant bien que mal, protégeant son frère et espérant que ses cris allaient les faire partir. Un des loups sauta sur elle, mais de nouveau dans la peur Aesthia utilisa la magie et fit apparaitre une barrière qui repoussa le loup. Cela dura de longues minutes, entre les cris des enfants, les grognements des loups, les coups de bâtons qu’Aesthia donnait et les bribes de magie qui parfois se manifestaient sans véritable contrôle. Mais plus elle utilisait sa magie plus elle se fatiguait, et sentait son esprit vaciller. Le salut vint d’une flèche qui se planta dans l’épaule d’un loup, suivit par une autre. Un autre loup voulu bondir sur son frère, sans doute dans l’espoir de récupérer une proie une dernière fois, mais de nouveau Aesthia utilisa sa magie qui envoya le loup valdinguer. Ce fut le signal de la retraite pour les loups qui déguerpirent, alors que les chasseurs de son clan continuaient de tirer des flèches et s’interposèrent entre eux et les enfants. La jeune elfe n’en pouvait plus, et la dernière chose qu’elle vit avant de s’effondrer furent les siens qui leur venaient en aide.
Aesthia ne se réveilla qu’un jour plus tard, la jambe guérie, le corps lourd et l’esprit embrumé par un mal de tête colossal. Ses parents étaient à ses côtés, et le fait de les voir la fit s’effondrer en pleur, toute la tension de la situation s’évanouissant. Mais ses parents, eux, la regardaient d’une façon étrange. Ils la consolèrent bien sûr, mais il y avait quelque chose dans leurs yeux qui dérangea Aesthia. Ou plutôt, lui firent comprendre que quelque chose de grave s’était passé à cause d’elle. Quand elle se fut un peu calmée, ses parents la rassurèrent sur son petit frère qui allait bien physiquement, mais qui était très apeuré et ne voulait plus sortir. Elle fut bien entendue grondée pour le risque qu’elle avait pris et d’avoir amené son frère avec elle, sa mère en particulier était furieuse. Mais étrangement ils n’allèrent pas plus loin, ou plutôt son père semblait vouloir faire en sorte à ce que tout le monde reste calme. Comme s’ils faisaient attention à présent de ne pas la brusquer. L’anomalie de leur comportement se fit encore plus présente alors qu’ils semblaient prendre de la distance avec elle, la regardant avec inquiétude comme si… elle était une bête dangereuse. Si les premiers jours elle n’avait pas le droit, et ne pouvait pas physiquement sortir de leur aravel, quand elle le put elle sentit qu’il n’y avait pas que ses parents qui avaient changé. Tout le monde dans le clan la regardait à présent comme une bête curieuse. Certains de ses amis n’avaient même plus le droit de jouer avec elle. Ce fut un choc pour elle. Quelque chose n’allait pas, et Aesthia le sentait bien. Cette impression se révéla quand un jour elle fut convoquée avec ses parents auprès du Hahren et de l’Archiviste du clan. L’heure était grave, il n’y avait aucun doute. On lui posa des questions sur ce qu’il s’était passé, et la jeune elfe raconta tout. Ils insistèrent sur ces « coups de vent » qui étaient apparus, et Aesthia ne put que décrire maladroitement comme une enfant ce qu’elle avait fait. Mais cela correspondait à ce que les chasseurs avaient vu en arrivant sur la scène. On lui demanda ensuite si c’était déjà arrivé auparavant, s’il n’y avait jamais rien eu d’étrange. Non, pour elle c’était la première fois. On la lui demanda alors de partir et de laisser les adultes discuter entre eux. Elle fit ce qu’on lui demanda, mais trop curieuse et en même temps anxieuse de ce qu’il se passait, elle se déroba et revint peu après en se cachant pour écouter la conversation. Elle ne comprenait pas tout, mais le peu qu’elle entendit lui suffit à lui glacer le sang. Apparemment elle était une mage, elle pouvait être dangereuse et ne devait pas rester dans le clan, qui avait déjà trop de mages. Effrayée, Aesthia partit sans écouter le reste de la conversation. Dans sa crainte et sa vive imagination, elle comprenait à présent qu’elle était comme un monstre pour les autres de son clan, de sa famille même. Et qu’on ne voulait plus d’elle. Aesthia avait entendu des histoires sur ce qu’il arrivait aux mages d’autres clans, certains étaient bannis car trop dangereux, et de façon générale tout le monde avait peur des mages. De retour dans l’aravel, Aesthia ne réussit pas à fermer l’œil de la nuit. Elle fit semblant de dormir quand ses parents revinrent tard dans la nuit, mais la peur lui nouait le ventre et lui gardaient les yeux grands ouverts. Les jours suivants, elle resta dans un étrange mutisme. Elle observait tout le monde, ne pouvait s’empêcher de ressentir le regard des autres sur elle et la mise à l’écart subtile au sein du clan. Même dans sa famille, elle sentit qu’on ne lui laissait plus approcher son petit frère, du moins pas sans que ses parents soient là et elle n’avait plus le droit de le toucher. Aesthia ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable, malheureuse et pleine de remords. Elle savait que le malaise actuel dans le clan était dû à elle, du moins c’est ce dont elle était persuadée. Plus les jours passaient et plus elle se sentait suffoquer. Heureusement on lui laissait aller dans la forêt comme avant, ce qui était son seul salut. Un jour, alors qu’elle revenait de la forêt, elle fut prise à partie par quelques enfants du clan. Ils l’accusèrent en disant que tout était étrange dans le clan à cause d’elle, et qu’ils savaient qu’elle était une mage, que de toute façon elle était étrange à tout le temps aller dans la forêt. Des brimades qui ne firent qu’alourdir le cœur d’Aesthia, et ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Elle s’échappa de leur groupe pour courir dans l’aravel de leur famille, qui était vide. Pleurant, elle prit un sac, de la nourriture séchée, un petit couteau et une petite couverture. Fourrant tout cela dans le sac, elle sortit ensuite en courant de l’aravel et quitta le campement. Elle avait décidé de s’enfuir.
◊ Vivre avec la sorcière de Nahashin ◊
Le cœur lourd et les yeux pleins de larmes, elle ne sut pas pendant combien de temps elle courut. Elle voulait partir le plus loin possible, ne plus être un problème et surtout ne plus sentir sur elle le regard des autres, ni entendre des paroles cruelles. Elle savait que les chasseurs allaient retrouver sa trace, aussi elle faisait son possible pour aller loin, marcher sur des endroits où elle ne laisserait pas de traces. Elle connaissait les environs de la forêt aussi bien que les chasseurs, ils auront du mal à lui mettre la main dessus. La nuit venant, elle trouva refuge dans un endroit qu’elle connaissait bien, d’anciens murs recouverts par la végétation, avec des cachettes. C’est là qu’elle se terra pour la nuit, recroquevillée, pleurant à chaudes larmes et son corps tremblant de fatigue mentale et physique. Elle n’avait pas voulu tout cela, elle se détestait autant qu’elle en voulait aux gens du clan d’avoir changé leur comportement envers elle. Maintenant, Aesthia voulait juste fuir loin, très loin, aller là où on ne la connait pas et où elle pourrait cacher ce qu’elle est. Elle finit par s’endormir, et heureusement pour elle aucun prédateur ne vint pendant la nuit. Le lendemain matin, lorsque les premières lueurs du jours vinrent, elle fut surprise de voir qu’elle n’était pas seule. Devant sa cachette, allongé sur le sol, un grand halh aux larges cornes l’observait. Il était calme, son regard était doux et il ne semblait pas vouloir bouger. Aesthia le regardait avec de grands yeux. Elle avait déjà vu ce hahl lors de ses balades dans la forêt, quand elle restait avec les troupeaux de halhs sauvages. Mais jamais il ne s’était approché d’elle, restant toujours à bonne distance. La jeune elfe ne sut pas comment ni pourquoi, mais quand leurs regards se croisèrent elle sentit quelque chose de chaud et bienveillant en elle. Comme si quelqu’un lui caressait la tête pour la réconforter. Le Halh ne parlait pas, et ne fit rien de particulier si ce n’est de la regarder. Mais Aesthia sentait ses intentions. Elle savait qu’il était là pour l’aider. Ce que la toute jeune mage ignorait à l’époque, c’est que ce Halh n’était pas anodin. Ce Halh était habité par un esprit de la forêt. Cet esprit avait pendant longtemps observé la jeune fille dans la forêt, et même dans le campement, à travers le Voile. Curieux, il avait fini par s’intéresser un peu plus à elle, au point de vouloir la protéger. C’était lui qui l’avait guidé dans al forêt pour trouver les traces des animaux, et qui intimaient aux plus dangereux de s’éloigner. Il y a peu il avait décidé de revêtir une forme mortelle pour s’approcher un peu plus, mais de crainte de lui faire peur il s’est contenté de rester au loin, comme un Gardien. Il ne pouvait pas lui parler sous cette forme, mais il pouvait lui faire comprendre par les émotions et la magie. Quand Aesthia se décida à s’approcher de lui, comme attirée par sa présence, elle lui caressa la tête et ressentit un frisson. Une sensation de chaleur, de calme, de comfort… Mais aussi elle put sentir comme une invitation, la demande d’un lien, de partir avec lui. Incapable de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait mais comprenant l’intention de l’esprit, elle se laissa guider. Sans dire quoi que ce soit, elle monta sur le dos du Grand Halh qui se leva et partit au trot avec elle sur le dos. Partir loin, loin du campement et de son clan.
Ils voyagèrent vers le nord, le Grand Halh faisant attention d’éviter les dangers, les endroits de passage de gens ou même là où des esprits plus malveillants pouvaient se trouver. Il lui trouvait des endroits où boire, des bosquets où trouver des baies pour se nourrir. Mais Aesthia, qui se sentait beaucoup plus libre à présent, redevenait elle-même. Débrouillarde, elle utilisa ce qu’elle avait appris des chasseurs pour tendre quelques pièges à des cochards en suivant leurs traces, parfois des lapins quand elle était chanceuse. La saison était belle, le temps chaud et les nuits douces. Le Halh la protégeait la nuit, apparaissant parfois dans ses rêves pour lui parler, lui donner des conseils, discuter avec elle de tout ce qu’il ne pouvait dire sous sa forme animale. Aesthia ne se rendait pas compte de ce qu’était l’Esprit, pensant tout simplement qu’il était comme un ami imaginaire. Elle avait entendu parler des esprits, mais jamais n’avait elle pu considérer qu’ils apparaissent ainsi et puissent aider. L’Esprit gardien lui ne la contredisait pas quand elle l’appelait « Ami Halh », trouvant ce nom amusant. Ils voyagèrent ensemble pendant quelques semaines, n’ayant pas de but en particulier si ce n’était mettre de la distance entre Aesthia et son clan, et passer du temps ensemble. L’esprit profita de ses rêves pour lui enseigner ce qu’il y avait à savoir sur la magie, ou tout du moins faire comprendre à Aesthia que ce n’était pas forcément une mauvaise chose, et qu’elle pouvait apprendre à s’en servir pour se protéger. Comme elle avait protégé son frère. Il fallut de nombreuses nuits et de nombreuses conversations pour rassurer la jeune elfe, et beaucoup d’encouragement de la part de l’Esprit gardien. Elle finit par s’y mettre et écouta les conseils de son ami. Difficile au début, elle fut cependant aidée par les « sensations » que l’esprit lui communiquait pour qu’elle puisse sentir le mana venant du voile et comment faire les choses pour faire apparaitre une barrière. Un enseignement des plus instinctif, mais qui trouva oreille attentive auprès de la jeune mage. Ainsi leurs jours s’écoulèrent, et presque deux mois passèrent où ils continuaient de voyager, passant leur temps entre chasser pour se nourrir, s’entrainer pour sa barrière, parcourir les clairières et les forêts, et faire la sieste sous les grands arbres. Cependant l’Esprit, soucieux de son rôle de protecteur envers Aesthia, savait que ce qu’il enseignait ne serait pas suffisant. Il fallait lui trouver quelqu’un, un mortel de préférence, qui pourrait l’aider là où il ne pouvait pas. Il se souvenait de quelqu’un, du moins d’une personne que les autres esprits de l’Immatériel avait entendu parlé, et qui serait dans la région. Mais c’était un endroit dangereux, les Marais de Nahashin. Il hésita quelques jours sans en parler à Aesthia, et finit par prendre une décision. Il l’amènerait là bas, c’est ce qui est le mieux pour elle, et le mieux à faire en tant qu’esprit Gardien. Il changea donc leur cap de voyage, sans expliquer à Aesthia ce qu’il avait décidé. Celle-ci se concentrait surtout sur le moment présent et les petits exercices de magie que l’esprit lui avait enseigné, elle ne se préoccupait nullement de leur destination. Tant qu’elle était certaine de partir au loin et que son clan ne la retrouverait pas… une semaine plus tard ils arrivèrent en bordure du marais, mais durent faire plus attention. Le terrain était plus dangereux, mais il y avait également plus d’animaux sauvages prédateurs. Aesthia s’en rendait bien compte, mais elle avait une totale confiance envers son ami Halh. L’Esprit lui prit soin pendant la nuit de s’occuper de chercher l’esprit de la mortelle qui pourrait aider sa protégée dans l’Immatériel, sondant les autres esprits aux alentours. Coincé dans un corps mortel, il ne pouvait plus se déplacer dans l’Immatériel comme avant, aussi devait il utiliser l’aide d’autres esprits pour service de messagers à sa cause. Il réussit à prendre contact, mais la personne, qui semblait s’appeler Adrianna, avait plus curieuse de la situation que véritablement encline à prendre sa protégée sous son aile. Mais le point de rendez-vous avait été décidé, dans une ruine tévintide plus loin dans les marais. L’Esprit y conduisit Aesthia, bien qu’il n’était pas rassuré. Car plus ils s’enfonçaient dans le marais, plus il pouvait sentir que le Voile était fin et que des animaux dangereux rôdaient. Ce qu’il craignait le plus était la présence de démon qui, attiré par la présence d’une jeune mage novice et naïve pourraient prendre avantage sur elle et la posséder. Il devait aussi rassurer Aesthia qui, bien que n’ayant pas idée d’où ils devaient aller, n’aimait pas ce nouvel environnement inconnu et qu’elle sentait bien dangereux. Elle était curieuse, cela ne changeait pas, mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir inquiète. La Forêt elle connaissait, mais pas les marais.
En arrivant sur les ruines, il n’y avait personne. Trop tôt, semble t’il. Ils attendirent, le halh prenant soin de bien dire à Aesthia de faire attention et de ne pas s’éloigner de trop des ruines, ni d’écouter les étranges voix qui pourraient lui parler. Pour la jeune dalatienne, ces ruines étaient un nouveau terrain de jeu. Il y avait de nombreuses plantes, d’étranges peintures et symboles sur certains murs, elle pouvait grimper en hauteur, regarder les alentours pour observer la faune sauvage qui vivait dans les environs. Deux jours passèrent, et il n’y avait toujours personne. Aesthia eu tout le temps de se trouver des cachettes dans les ruines et des lieux sûr en cas d’attaque de grosses bestioles dangereuses. Un endroit où sa toute petite stature pouvait passer entre les grandes racines et les trous des murs, mais par un grand loup ni même un ours. Cette précaution, partie à la base d’un jeu qu’elle s’était inventé, s’avéra salvatrice. Une matinée, le halh poussa un grand cri d’alerte, un cri strident qui résonna dans toute la forêt. Aesthia reconnu ce cri qui aussitôt lui donna peur. C’était le signal convenu par l’Esprit pour signifier à la jeune elfe de se cacher. Plus loin dans les ruines, elle entendit de cliquetis et des grognements, le son de l’eau dans laquelle on patauge, des bruits de sabots qui frappent le sol et quelque chose de dur. Il y avait un combat, c’était certain, et trop inquiète pour son ami halh, Aesthia voulu se rapprocher pour voir ce qu’il se passait. Là, en hauteur sur un mur de ruine et à quelque distance, elle vit le halh se débattre avec deux araignées géantes, ruant et donnant des coups de corne, bramant et utilisant toute sa stature de grand halh pour se défendre. Une des araignées semblait avoir des pattes cassées dans le combat, mais le halh était également blessé. Tout allait vite, et si le halh était fort et agile, le poison d’une des araignées commençait à faire effet. Ses blessures et sa fatigue allant, le combat se termina, malheureusement, par la mort du Halh. Là, s’écroulant dans la vase du marais, empêtré dans des toiles gluantes et convulsant alors que les araignées donnaient le coup de grâce, le grand halh rendit son dernier soupir. Choquée par ce qu’elle venait de voir, Aesthia avait poussé un cri déchirant, les larmes commençant à couler sur son visage. Les araignées l’avaient entendu, et si la première ne se donna même pas la peine de se retourner pour commencer à enrubanner de soie sa proie encore chaude, la deuxième fixa Aesthia et commençant à s’approcher dans des cliquetis inquiétants. Indécise et frappée et stupeur par ce qu’il venait de se passer, la jeune dalatienne n’eut pas le réflexe de chercher à se mettre à l’abri. Mais une fois de plus, chance ou providence, elle évita le pire. Sans doute attiré par les cris du halh et les bruits de combat, une wyvern fit irruption, poussant des grognements sur les araignées et se préparant à attaquer. Prises au dépourvues, les araignées ne se retournèrent pas à temps et l’une d’entre elle fut rapidement mis au tapis par la wyvern qui lui avait bondit dessus. Bête puissante au cuir solide et relativement immunisée contre les poisons, la wyvern avait un avantage certain sur ces araignées. L’une fut rapidement tuée, et l’autre voulu défendre sa proie. Le combat fut un peu plus long, mais plus rapide qu’avec le halh. La wyvern était plus agile, plus rapide que le halh, et évita allègrement les jets de soie gluante. D’un coup de queue il renversa l’araignée géante et se jeta sur elle gueule béante pour lui défoncer le thorax. Dans un dernier cri l’araignée rendit l’âme, sous le rugissement victorieux de la bête. Aesthia, elle, était tapis contre le sol de pierre de la ruine, choquée et en même temps émerveillée. Cette bête, dont elle ne connaissait pas le nom, venait de vaincre si facilement les araignées, et de lui sauver la vie. Mais elle n’était pas son ami halh, elle ne sentait pas de lien. La wyvern, ignorant royalement Aesthia, jeta plutôt son dévolu sur le corps du grand halh, enlevant avec ses griffes les toiles pour commencer son repas. Reprenant peu à peu ses esprits, Aesthia su qu’elle ne devait pas rester là. Cette bête était dangereuse, et elle savait qu’elle ne pouvait plus rien faire pour son ami. Tremblante, elle descendit silencieusement de son promontoire, et chercha une de ses cachettes pour se mettre à l’abri. Recroquevillée dans un recoin sombre mais sûr, elle put entendre pour le reste de la journée le repas de la bête, dévorant son ami. Choquée et se rendant compte qu’elle était de nouveau seule, elle ne put s’empêcher de pleurer. Mais en silence, car elle était trop apeurée de cet endroit, et de ces animaux qu’elle ne connaissait pas. Alors que la nuit tombait et qu’elle n’entendait plus la bête manger, elle n’osa même pas sortir, trop apeurée. Elle s’endormit en silence, espérant voir dans son rêve son ami halh. Mais il n’apparut pas, et il ne revint plus jamais dans ses rêves.
Le lendemain matin, elle se réveilla en milieu de matinée. Fatiguée et le corps endolori pour avoir passé la nuit dans sa petite cachette, elle sortit en grognant à l’air libre. Quelle ne fut pas sa surprise quand, clignant des yeux pour s’habituer à la luminosité, son regard fit enfin le focus sur… une personne. Une elfe, une dalatienne semblait il vu son vallaslin. Elle n’était cependant pas habillée comme d’habitude, ou du moins de ce qu’Aesthia eut l’habitude de voir dans son clan. Mais c’était une dalatienne, pour sûr. Elle la dévisageait avec curiosité, mais n’avait pas l’air commode. Suivant son instinct des dernières semaines d’éviter les gens, Aesthia voulu s’enfuir et partir en courant. Mais à peine avait elle fait quelque pas qu’elle sentit l’air « crépiter » autour d’elle et elle se retrouve suspendue en l’air, immobile. Surprise, elle laissa échapper un petit cri, ce qui fit doucement rire la dalatienne. C’est elle, avec son bâton, qui avait utilisé de la magie. Elle observa quelques instant Aesthia, qui n’osait rien dire, puis se mit à lui parler. Elle lui demanda si elle était la jeune personne qu’un esprit gardien lui avait demandé de rencontrer. Aesthia balbutia une réponse, disant qu’elle ne connaissait pas d’esprit gardien, et qu’elle était venue ici avec son « ami Halh ». La sorcière, car il se trouvait qu’elle en était une, lui demanda plus sèchement quel était son nom. Aesthia répondit, mais omit sciemment de mentionne son nom de famille et son clan. La sorcière semblait satisfaite, le prénom d’Aesthia semblant confirmer quelque chose. D’un geste de la main elle reposa la jeune dalatienne au sol, qui n’osait plus bouger et regardait la sorcière comme si elle allait lui bondir dessus pour l’attraper. La sorcière demanda à Aesthia d’où elle venait, mais elle ne répondit pas. Aesthia craignait que si elle disait de quel clan elle venait, elle la renverrait là-bas. Le mutisme de la petite ne fut accueilli que par un « je vois » blasé de la part de la sorcière, qui abandonna le sujet. Elle se mit à marcher lentement, observant Aesthia alors qu’elle lui tournait autour. Elle l’examinait de haut en bas, mesurant la valeur de ce qu’elle avait devant les yeux. La Sorcière parla de nouveau et se présenta sous le nom d’Adrianna, sorcière des marais de Nahashin. Elle expliqua qu’elle avait répondu à l’appel d’un esprit qui lui avait demandé de l’aide pour sa protégée, mais plus par curiosité que par véritable envie d’aide. Aesthia se sentait toute petite, et savait instinctivement que dans cette conversation beaucoup de choses allaient se jouer. Notamment sa survie. La sorcière commença son interrogatoire, et lui demanda ce qu’il s’était passé pour qu’elle arrive ici. Aesthia hésita, ne voulant toujours pas mentionner son clan, mais une remarque acerbe de la sorcière comme quoi elle n’avait pas que ça à faire réussit à délier sa langue. Elle raconta alors ce qu’elle avait vécu, toujours sans mentionner le nom de son clan, ni à quel endroit ils se trouvaient. Elle commença par l’attaque des loups sur elle et son frère, comment elle avait découvert qu’elle pouvait utiliser de la magie, sa décision de fuir son clan car ils ne voulaient plus d’elle, comment elle a rencontré son Ami Halh, leur voyage… tout. Elle eut moins de difficulté à avouer qu’elle pouvait utiliser la magie que de donner le nom de son clan, sans doute parce qu’elle avait en face d’elle une sorcière. Adrianna l’écouta avec attention, hochant la tête de temps en temps. Quand Aesthia eu fini, elle resta silencieuse un moment. Aesthia se sentit de plus en plus anxieuse, jusqu’à ce qu’Adrianna lui demande de lui montrer ce qu’elle avait appris avec l’esprit. Après quelques instants d’hésitation, la jeune dalatienne s’exécuta, se concentrant pour créer une petite barrière autour d’elle. Cela n’était sans doute rien d’extraordinaire pour la sorcière, qui broncha à peine. Elle resta silencieuse, semblant réfléchir. Puis d’un coup elle se mit à claquer ses mains ensemble, et dit tout simplement « bon, suis moi. Nous n’avons plus rien à faire ici ». Un peu perdue mais heureuse de ne plus être seule, Aesthia suivis la sorcière à travers les marais, quittant ces ruines et son ami halh dont il ne restait plus à présent qu’une carcasse déchiquetée.
Aesthia ne savait pas trop quoi à s’attendre, mais heureusement pour elle les choses furent plus favorable que ce que la première impression de leur rencontre avait pu donner. La Sorcière avait jaugé la jeune dalatienne, et estimée qu’elle avait un potentiel intéressant à développer. Peut être aussi par ennui, on ne sait jamais avec les sorcières. Quoi qu’il en soit, c’est à partir de ce moment là qu’elle commença sa vie et son apprentissage de mage auprès d’Adrianna. La sorcière avait de grandes connaissances concernant les esprits, et tout comme Aesthia en tant qu’ancienne dalatienne elle était proche de la Nature. Elle ne raconta jamais son passé, mais tout dans sa façon de faire et de penser les choses rassuraient la jeune mage, qui sentait une certaine familiarité. Pendant de longues années Aesthia s’entraina sous les conseils avisés de la sorcière. Elle était stricte, exigeante, pas toujours claire sur le pourquoi du comment de certains exercices, mais elle avait bien cerné la façon de former l’enfant. Centré sur son lien avec la magie et l’Immatériel, elle cultiva sa capacité à ressentir la magie à travers le Voile, les Esprits, à faire la différence avec les Démons et à les éviter. Elle développa également son don pour la Magie de l’Esprit, renforçant sa capacité à utiliser des barrières. La sorcière fut également surprise des connaissances des plantes et des soins basique d’Aesthia, et décida de lui faire également développer la Magie de Création afin qu’elle puisse soigner par la magie. N’étant pas la spécialité de la sorcière, elle ne put lui enseigner que les rudiments et ensuite Aesthia du se débrouiller toute seule pour développer ce don. Non sans mal. Adrianna avait d’autres spécialités, dont certaines qui restaient encore mystérieuse et incompréhensible pour la jeune elfe. Mais quand elle vit une fois la sorcière se changer en oiseau, tout de suite elle fut émerveillée et voulu apprendre ce don. Au début la sorcière refusa, Aesthia n’étant pas prête sur les bases de la magie. Mais l’insistance et l’excitation de la petite l’amusèrent, et elle lui proposa alors un accord : qu’elle observer pendant plusieurs années certains animaux, au point de les connaitre par cœur et de les comprendre, et ensuite quand elle sera plus grande elle lui enseignerait comment devenir métamorphe. Mais tout cela dépendra d’Aesthia, car si sa compréhension des animaux en question n’était pas assez forte et profonde, elle échouerait. Aesthia accepta, heureuse d’avoir un objectif.
Les années passèrent, une bonne dizaine à vrai dire. Aesthia se montra à la hauteur, développant le potentiel qu’Adrianna avait détecté, et apprenant même à être fière d’être mage. Sans être un génie, elle avait développé une très bonne sensibilité envers les Esprits et le Voile, et sa maitrise de la magie était autant subtile qu’efficace. Elle se montra une bonne guérisseuse magique, même si cela n’était sans doute pas aussi développé qu’une personne ayant reçu des leçons spécifiques sur le sujet, mais elle était capable de soigner des maux communs et l’utilisait pour se soigner elle-même ou bien des animaux. Elle avait encore plus développé son contact avec les bêtes des marais, s’étant adaptée à ce nouvel environnement. Elle réussit même à devenir Métamorphe, pouvant se changer en corbeau ou bien en fennec. Son dernier sujet d’étude était des plus ambitieux, voulant pouvoir se changer en wyvern. Au fil des années, elle avait développé une grande fascination pour ce prédateur, mais également une grande prudence. Elle savait cet animal très dangereux, mais ses mœurs étaient des plus intéressantes et plus complexes qu’elles en avaient l’air. Ce fut d’ailleurs le sujet principal de ses exercices sur les deux dernières années, voulant être capable de se transformer d’ici sa confrontation. Elle n’en n’avait pas besoin en soi, la sorcière ayant déjà considéré qu’elle était plus que capable de se débrouiller à présent. D’ailleurs, le jour choisi par la sorcière pour effectuer sa confrontation fut plus tôt que prévu. Presque sans prévenir, Adrianna amena Aesthia dans d’anciennes ruines effondrées dans les marais, là où le Voile était fin et les Esprits nombreux. C’est là qu’eu lieu le rituel de la Confrontation, la validation pour Aesthia en tant que mage. La sorcière la briefa rapidement : pour réussir, elle devrait résister aux tentations du démon qu’elle appellerait et réussir à le détruire ou bien à fuir du rêve. Aesthia était quelque peu anxieuse, mais confiante qu’elle pouvait y arriver. Plongée dans une transe par la sorcière, Aesthia rentra dans le monde des rêves pour affronter le démon. Elle se retrouva dans le campement de son clan, au même endroit qu’elle avait fui il y avait 10 ans de cela. Le démon apparut sous la forme de ses parents, ou du moins de sa mère. Tentation réconfortante au début, Aesthia essaya de résister à l’envie, sachant que ce n’était pas réel. Elle discuta avec le démon, qui tenta de l’apaiser en lui soufflant toute sorte de mots apaisants, ce qu’Aesthia aurait voulu que ses parents disent. Mais elle résista. Le démon changea alors de stratégie et se changea en son petit frère de l’époque, lui disant que tout était de sa faute, qu’elle était dangereuse et qu’il avait failli mourir à cause d’elle. Cela fut beaucoup plus dur pour Aesthia, qui manqua de flancher devant la peine qu’elle ressentait. Le démon continua, disant qu’elle ne devrait pas être mage si elle ne sait pas contrôler ses pouvoirs. Il tirait sur la corde sensible de la dalatienne, mais elle tint bon. Au final, Aesthia fini par se reprendre et attaqua le démon directement, faisant apparaitre un bâton entre ses mains et l’attaquant avec des traits spirituels. Le démon se défendit, mais Aesthia réussit à le vaincre malgré tout. Elle se réveilla de sa transe, en sueur et quelque peu déboussolée, mais le sourire de la sorcière la rassura. Elle avait réussi.
Pour célébrer sa réussite en tant que mage, Aesthia reçu le vallaslin. Adrianna restait Dalatienne, et Aesthia ayant fait ses preuves elle avait le droit de porter la marque du passage à la vie adulte. Elle n’était pas dupe, elle savait qu’Aesthia n’était pas une elfe des cités. Et même si jamais elle n’avoua de quel clan elle provenait, le deviner n’était pas compliqué. Aesthia accepta de porter la marque, car même si elle ne voulait pas revoir son clan, elle était fière de la culture de son peuple et de ce qu’il représentait. Elle décida de porter la marque de Ghilan’nain, Déesse Mère des Halhs, pour célébrer son lien avec les animaux et la Nature. Peu de temps après, comme si sa confrontation avait libéré quelque chose en elle, Aesthia réussit à se changer en wyvern, sous l’approbation de la sorcière. La dalatienne ayant à présent 19 ans, elle était plus que prête à devenir plus indépendante. Adrianna l’envoya donc plusieurs fois en missions pour elle, aux abords ou en dehors des marais. Cela allait d’observer tout simplement les actions de certains aventuriers, de détourner leur attention de certaines ruines, venir en aide à certains esprits, aller inspecter certaines ruines, etc… Ces missions donnèrent envie à Aesthia de continuer à voyager, de voir ce qu’il y avait en dehors de marais. Cela lui rappela également, car elle en avait encore le souvenir, de ces semaines passées à voyager sur le dos du grand Halh, son protecteur de l’époque. Adrianna voyait bien que la jeune mage avait de l’appétence pour le voyage, et sans doute en ayant assez à présent de sa présence, elle envoya Aesthia pour une dernière mission. Elle devait rejoindre la forêt du Planesene, près des montagnes du Vimmark, pour retrouver la sorcière Panorill. Celle-ci avait al réputation d’être non seulement une bonne métamorphe, mais également d’avoir un lien spécial avec les wyverns. Si Aesthia allait la rencontrer et qu’elle arrivait à devenir sa disciple, peut être alors pourrait elle atteindre un nouveau niveau de compréhension de la magie, et se trouver un but. Excitée par cette perspective, et en même temps quelque peu anxieuse de devoir faire le voyage seule, Aesthia accepta. Elle sentait qu’elle devait le faire. Elle partit donc en début d’hiver, laissant derrière elle les marais pour voyager à travers la forêt et les plaines. Sur son trajet, elle restait méfiante des gens, gardant ses distances mais en même temps elle ne pouvait s’empêcher d’être curieuse. Car si la vie dans les marais avec Adrianna s’était révélé intéressant et formateur, Aesthia ne pouvait s’empêcher parfois de se sentir seule. Même si c’était elle qui avait fui son clan, la vie communautaire lui manquait. Elle voyageait donc en marge des grandes routes et des villes, mais l’hiver étant là elle manquait également de ressources. Un jour, alors qu’elle arrivait dans la région de Wildervale, elle du se résoudre à s’approcher d’un village. Ayant observé pendant toute une journée, elle repéra une famille d’elfes qui vivaient un peu en marge. Pendant toute une journée Aesthia se répéta la façon de les approcher, de leur demander un service. Elle était anxieuse, car même elle était une elfe comme eux elle était dalatienne et surtout mage. Elle ne savait pas comment ils pouvaient prendre sa venue et son expérience dans sa jeunesse l’avait rendue méfiante. Tiraillée mais la faim se faisant, elle finit par prendre son courage à deux mains. Au pire, si jamais elle n’était pas la bienvenue, elle pourrait toujours se changer en corbeau et s’envoler au loin. Vers le milieu de la journée elle arriva, prenant soin de n’être vu que par les elfes. Hésitante mais se voulant rassurante, elle se présenta avec un sourire en leur parlant en dalatien, leur demandant au nom de leur peuple l’hospitalité. Ils hésitèrent, surpris, mais lui répondirent avec une étrange déférence, leurs yeux se posant sur son bâton de mage avec une certaine crainte. Au moins ils ne criaient pas au loup… Aesthia leur demanda la possibilité de partager avec elle du pain et quelques ressources non périssables pour son voyage, en échange de quoi elle pourrait leur procurer des soins ou bien des remèdes qu’elle avait concocté. Les elfes hésitèrent, jetant des coups d’œil vers le village. Mais ils acceptèrent et prièrent Aesthia de rentrer dans leur petite maison, presque avec insistance comme s’ils ne voulaient pas qu’elle soit vue. C’était étrange pour Aesthia de rentrer dans une maison d’elfe des villes. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder autour, les décorations, voir à quel point cela pouvait être différent de ce qu’elle avait vécu dans son clan à l’époque, et comme cela manquait d’ingrédients et d’amulettes suspendus au mur comme chez la sorcière Adrianna. Ils l’invitèrent à partager au moins leur repas, et discutèrent un peu. C’était étrange pour elle de se retrouver avec plus d’une personne, mais cela lui faisait également chaud au cœur. Ils étaient respectueux, lui demandaient d’où elle venait et ce qu’elle faisait. Elle ne répondit pas entièrement, mais fut assez précise pour satisfaire leur curiosité sans aller trop loin. Hors de question de dire qu’elle avait fui son clan ni même qu’elle était une mage apostate ayant appris auprès d’une Sorcière. La conversation continuait agréablement, Aesthia pouvant leur poser également des questions sur leur vie dans un village comme celui-ci, et même leur proposer quelques-uns des baumes et potions de soin qu’elle avait fabriqué en échange de leur hospitalité. Tout allait pour le mieux, jusqu’à ce que des bruits au dehors attirèrent leur attention. Des bruits sourds au début, puis des cris lointains. Tous se levèrent, alarmés. En regardant au dehors, il y avait une attaque sur le village par des bandits, la cloche de la Chantrie sonnant au loin. Paniqué, tous s’affairèrent pour se mettre en sécurité, mais il était trop tard. A peine avaient ils le temps de sortir de leur maison pour aller se cacher dans la forêt que des bandits étaient déjà là. Aesthia, qui n’aimait pas se battre mais qui ne pouvait décemment laisser ceux qui l’avaient accueilli à leur sort, les défendis. Sans doute surpris d’affronter une mage, ils se prirent les premiers traits spirituels de plein fouet. Le combat continuait, Aesthia utilisant ses barrières pour dévier les flèches et laisser le temps à la famille de fuir. Elle arrivait à les maintenir à distance, mais elle sentait la fatigue venir. Mais l’aide arrivait, alors qu’elle pouvait voir au loin des templiers de la Chantrie combattre les bandits et les vaincre. Cependant un moment d’inattention suffit pour qu’elle se fasse déborder. Un bandit passa sous sa garde et elle ne put conjurer une barrière à temps. Elle se le prit de plein fouet, réussissant à dévier son épée grâce à son bâton au dernier moment. Mais au corps à corps le combat était inégal, Aesthia avec son poids mouche ne faisait pas le poids malgré son agilité. Voyant qu’elle perdait l’avantage, elle fit un grand effort pour conjurer une dernière barrière pour le faire reculer, et lâcha son bateau pour se changer en corbeau et fuir. Mais pas de chance, à peine avait elle commencé à s’envoler que le bandit réussit à la frapper avec le plat de sa lame. Chance tout de même que ce ne fut pas le fil de la lame. Mais elle se le prit de plein fouet en pleine tête et s’écrasa au sol quelques mètres plus loin. Elle reprit sa forme elfe, mais restait immobile sur le sol, assommée. Quand Aesthia se réveilla plus tard, elle se retrouvait sur un lit dans une salle de la chantrie qui servait d’infirmerie d’urgence. Elle regardait autour, perdue. Elle ne se souvenait de rien.
◊ Son nouveau foyer, le cercle de Markham ◊
A son réveil, les soeurs appelèrent les templiers pour lui poser des questions. Mais Aesthia, qui parlait peu la langue commune, eut du mal à se faire comprendre, ou plutôt à comprendre les questions posées. Il fallut que les elfes qui l'avaient reçu traduisent pour elle. Mais les templiers ne purent apprendre grand chose. A part son nom, et le fait qu'elle se souvenait d'avoir aidé les elfes avec sa magie, tout le reste était flou, et forcer à creuser sa mémoire lui donnait mal à la tête. Les elfes semblaient craindre les templiers sans qu'Aesthia ne puisse comprendre pourquoi, plaidèrent en sa faveur, en disant qu'Aesthia les avait défendu et aidé. Le sort d'Aesthia restait en suspens. Elle resta à la Chantrie pendant quelques jours, le temps qu'elle se remette de ses blessures et qu'elle essaye de retrouver sa mémoire. Les templiers souhaitaient également garder un oeil sur elle, pour vérifier son identité. Plus d'une semaine plus tard, ils donnèrent leur verdict. Ils n'avaient pas entendu parlé de clan dalatien dans les environs, ils ne pouvaient donc savoir si elle devait être relâchée pour les rejoindre ou non. Aesthia s'était cependant montrée très docile à la Chantrie, et ayant aidé lors de l'attaque du village les Templiers décidèrent de l'épargner. Car après tout, pour eux Aesthia était une apostate. Mais ils ne pouvaient la laisser en liberté, aussi ils la conduisirent au Cercle le plus proche : celui de Makham. Aesthia, en tant que dalatienne et surtout avec son amnésie, n'avait aucune idée de ce qu'était un Cercle, ni même la Chantrie. Mais les templiers se montrèrent gentil avec elle, ou du moins poli. Et quelque chose dans le regards des villageois ne lui donnait pas envie de rester. Sans sourciller, elle les accompagna donc.
Pendant le voyage elle se montra tout aussi docile, curieuse même, essayant de communiquer et de mieux comprendre leur langue. Elle arriva sans encombre au Cercle de Makham, où elle fut mise sous la tutelle d'un mage qui était également elfe. Là, elle subit un nouvel interrogatoire. Comment elle s'appelait, d'où elle venait, pourquoi elle était dans cette région, de quel clan elle provenait, si elle était apostate. La notion d'apostat lui était encore inconnu, et elle ne put malheureusement par leur donner beaucoup de satisfaction. Elle se rappelait de son nom, elle savait qu'elle avait pu faire de la magie mais ne se rappelait plus comment. Pour le reste, que ce soit son clan ou même d'Adrianna, elle avait tout oublié. Un guérisseur s'occupa d'elle, et attesta de son amnésie, sans doute causée par le choc qu'elle avait reçu à la tête. En attendant de voir si elle était véritablement dangereuse ou non, elle fut mise sous la tutelle de l'enchanteur Beatriz de Coria ainsi que d'un autre mage elfe, Verialis. En tant qu'apprentie mage au sein du Cercle, elle du tout apprendre. A mieux parler la langue commune, à lire et à écrire dans cette langue. A reprendre les bases de la magie, qu'elle ne semblait plus savoir manipuler qu'instinctivement et partiellement. Mais elle était curieuse, et volontaire pour apprendre. Elle apprit même les préceptes du Cantique de la Lumière et de la Chantrie. chose que, quelques mois plus tard, quand elle recouvrit en partie sa mémoire, elle dénia plus véhément et n'accepta que de faire le minimum syndical. Elle réussit à se souvenir de plusieurs choses, comme son enfance dans son clan. Mais le nom lui échappait, tout comme le fait qu'elle avait fui le clan. Elle se rappela également par bribes de son expérience dans les marais avec la sorcière. Du moins, elle se souvenait qu'une personne l'avait aidé et entrainée, mais elle n'arrivait à retrouver son nom ni même se rappeler de son visage.
Retrouver une partie de sa mémoire accéléra sa maitrise de la magie. Rapidement elle avait repris la maitrise des sors de soin de base ainsi que des sorts de barrière. Elle put même aller plus loin, s'aidant de ce que les mages lui enseignaient dans le Cercle et de ce qu'elle pouvait à présent lire. Car Aesthia adorait apprendre et découvrir. Elle développa un certain intérêt pour les sorts de soin avancés, et ses souvenirs de ses aventures dans les forêts et les marais avec les animaux lui donnèrent de nouveau envie de mieux les comprendre. Si elle était frustrée de ne pas pouvoir sortir du Cercle, ou du moins très rarement, au moins elle pouvait se consoler avec les livres qu'ils avaient à disposition. Certains mages qui avaient accès à l'extérieur purent même lui rapporter parfois des ouvrages provenant de l'université de Markham. En soi, ne pas se souvenir de tout la gênait quelque peu tout comme le fait de ne pas pouvoir sortir comme elle le souhaitait la démangeait. Mais elle se plaisait dans cet environnement où elle pouvait apprendre et où personne ne la regardait étrangement parce qu'elle était mage. Les regards étaient à présent sur elle plutôt pour son origine dalatienne, et elle ne put éviter les remarques et regards dédaigneux de certains mages, voir de templiers. Mais étant une bonne élève et somme tout agréable à vivre, les enchanteurs ne la trouvaient "pas pire" que certains autres apprentis. Elle pouvait compter sur quelques amis au sein du cercle, principalement des elfes comme elle, mais aussi sur sa mentor Beatriz de Coria et son meilleur ami Verialis. Ces deux en aprticuliers l'encourageaient pour trouver des choses qui lui plaisaient, Béatriz utilisant son réseau du Collectif pour essayer de retrouver des informations sur son passé pour qu'Aesthia puisse avoir des chances de retrouver la mémoire, et Verialis la soutenait pour continuer ses recherches sur les créatures et la magie, même si certains lui riaient au nez de ces "études inutiles". Cela faisait presque un an qu'elle était dans le Cercle de Makham, et si sa mémoire n'avait plus fait de vrais progrès depuis un moment, son attitude et sa maitrise de la magie rassurèrent les mages autant que les templiers. Ainsi, il fut décidé que par mesure de précaution, Aesthia passerait sous peu sa Confrontation, afin de s'assurer qu'elle ne deviendrait pas un danger pour elle même ou pour les autres. Mais le sera t'elle ?
post #251 - Sam 14 Sep 2024 - 21:26
La Plume du Destin
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Re: Aesthia
"Eh bien, quelle lecture mes amis ! Faut interdire de faire aussi long... on a une vie, tu sais ?
Blague à part, très bonne écriture, Aesthia est attachante son histoire est riche péripétie, je suis suivre son évolution avec attention !
Pour la partie info, tout est nickel que ce soit les stats et compétences. L'équipement est bon et complet, rien à dire, à part à souhaiter un bon début de jeu.
Bienvenue, bienvenue !"
Maintenant que ton personnage est validé, il ne te reste plus qu'à:
◊ Créer ton carnet d'aventurier et ouvrir ta boîte à missive pour ton personnage.
◊ Aller voir si des demandes de RPs sont ouvertes ou bien créer ta propre demande.
◊ Aller sur le Discord (si ce n'est pas déjà fait) ou bien sur la section Flood du forum pour discuter avec les autres membres.
post #285 - Lun 30 Sep 2024 - 19:27
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